Le Parlement veut interdire le Hezbollah
Le Conseil national suisse vote en faveur de l'interdiction du Hezbollah, suivant l'exemple du Hamas. Le Conseil des États devra se prononcer sur cette décision.
Après le groupe islamiste Hamas, le mouvement armé chiite libanais Hezbollah doit aussi être interdit en Suisse. Le National a adopté mardi, par 126 voix contre 20, une motion en ce sens. Le Conseil des Etats, qui a déjà validé un texte similaire, devra se prononcer.
Le Hezbollah est une organisation terroriste islamiste radicale, autrice de nombreuses violations des droits humains dans le monde, a lancé Jacqueline de Quattro (PLR/VD) pour la commission. La Suisse doit se positionner clairement, il en va de la lutte contre le terrorisme, a complété le co-rapporteur David Zuberbühler (UDC/AR).
Le Conseil fédéral était opposé au texte. Le ministre de la justice Beat Jans a demandé de faire preuve de retenue. Il en va de la crédibilité de la Suisse, un Etat neutre "qui peut aider à établir des ponts". Il s'agit de miser sur la médiation plutôt que sur les interdictions.
Et de rappeler que les actes menant à l'interdiction de l'Etat islamique, d'Al-Qaida et du Hamas avaient une certaine gravité. Il n'a été suivi que par les Vert-e-s. Le PS s'est abstenu.